31.12.08

With an eye on the weather




"Next year I'll be better."



26.12.08

"Tenez, voyez cet or dont vous êtes encore vêtue; croyez vous pouvoir quitter tout cela, du jour au lendemain, pour des chemises qui vous écorcheront la peau et des robes de bure?"
Elle me sourit avec douceur.
"Madame, je le dis à vous et vous prie de ne le point redire : il y a des années déjà que je porte un cilice sous ces vêtements d'or il y a des années déjà que je porte un cilice sous ces vêtements d'or il y a des années déjà que je porte un cilice sous ces vêtements d'or et des années aussi que j'ôte, toutes les nuits, mon matelas de dessus mon lit pour dormir sur le bois; je l'y replace au matin pour que mes femmes ne soupçonnent rien; je ne veux pas paraître singulière. Jugez pourtant, après cela, si j'aurai de la peine à m'accoutumer à la vie rude que vous me peignez."

d'ap. F Chandernagor, L'allée du Roi.

24.12.08

Merry etc




Nothing to stop me from repeatedly pressing the big red friendly button.

Autodestruct : launch.



22.12.08

Bite me.

World's too mellow.


17.12.08

Speakshow


But some signs now are blacklisted in my head.

Alors, se taire ?

16.12.08

Treading water


photo CLB

Crumbling away the hours

Moist alone can't hold it all compact

The tide is coming up and there's nothing we can do

But to give thanks

and hold.

14.12.08

As the sun


photo Métissa André


It's like something taken away that wasn't even there beforehand.
Ab(e)lation.

Transfixed inside and out. Outer body experience.
(per)fusion.



6.12.08

Back to




I come home,3 am through the deserted streets.
Rain starts to fall and boy does it feel like spring.

I run.


26.11.08

Extreme ( )onction


S'entrefondre



23.11.08

Dans la plaine des Flandres




Les mots pour dire le temps semblent absurdes.
"à...". Non. Si projection il y a j'en suis écoeurtelée. Des bouts de moi jetés en avant, ou restés en arrière, pendus à des nerfs qui traînent.

Ce qui ne devrait pas être.
Intense.

Music helps.




18.11.08



Damien Rice - Eskimo

1.11.08

Du battement sous les hardes



Vienne la pluie sonne l'heure -
Les jours s'en vont je demeure.
Toute la beauté du monde et puis tous les loisirs
Comblent les intervalles.

26.10.08

Changement d'heure.


Re-learn it all. Memory wiped blank as a newborn slate.

Head swimming in the overflow-
It all comes back to moisture.

Kid in a candyshop .




21.10.08



Une fois encore chambouler les préjustifés, préjudiciables, préjugeotes.
Ce n'est pas compter mais donner, donner,
donner.

"She was real, and you could feel it with every nerve in your body."

19.10.08

Tales




Like in the olden days of Knights and Ladies
Plights and stories
Flights of fancy
Fights and fury
Nights of glory.

16.10.08

Stepped out of the party. Streets below.
The red ember of your cigarette drew shapes hanging in the night.
The air was cold . Filled with clichés. I pointed out : "stars". "indeed." Our breaths lingered for a while.

I breathed in the scent of smoke.

14.10.08




I should come with a warning:
"I hurt people".


13.10.08

Hungover



Que l'ouïe, l'odorat, la vision prennent le dessus.
Que se perde l'esprit dans la fragrance indienne.
Que s'évanouisse.

We waited for the rollercoaster with growing excitement.
And when fear took over we were pinned to the seats.
Adrenalin rush. Speed tears.
Now to prolong the aftermath.


12.10.08


Even the devil wouldn't recognize you.
(I do)

6.10.08





They say cats can wait for hours without twitching a muscle.
Like sphinxes they know time'll pass and all riddles'll come clear.

So I'll sit through the night and watch the silent unmoving dark.
Stare with songs in my head at the map of all stars and wait for the pattern to have been there all along.
I'll unravel the scarves around my neck and lay them down like sleeping question marks.

They say cats can wait for hours without twitching a muscle.
So'll I.

4.10.08

Roads




A characteristic of Indian writers is to see structures in the shape of the world, and find meaning where others see chance.
Rushdie and Roy have left this imprint in me - an eye for reccurency, a deep faith in cycles. But all hints to the meaning stay few and far apart.

Vanilla scent. Blue paper goose. Radar alert. And now those markings on the wall.


Who are we kidding?

Meme la musique s'écoute en boucle.
Circles - circles - I think I really like circles...

29.9.08

eyeroll




Grad school is so overrated.
I'm back in middle school , lost in a maze of booze, coolness and hype.
But this time I'll befriend the losers with high held head.

I need some time aside. Feels like weeks since I've seen anyone or walked across the heart of Paris. I need some time to come back.
And decide what this year's gonna look like.

14.9.08

You made your bed...


Perfect people.

I used this picture once before and hoped it would be better.
I use this picture once again and start the long walk through.

3.9.08

Newborns




I've no idea what's coming
and barely a clue what i'm getting into
but i've seen the rope walkers skip with their eyes closed, facing the sun
and i know it'll be good.

26.8.08

La route

Peu a peu j'apprends a avancer a l'aveugle, confiante que le futur n'est qu'une suite de présents.
J'apprends a ne pas regretter le plat que j'ai commandé, a ne pas douter que s'il m'apparaissait bon tout a l'heure, il me paraitra bon encore, puisque l'appétit vient en mangeant.
J'apprends qu'il est toujours possible de poser ses couverts et regler l'addition a l'amiable.
Et de se remettre, plus tard, de toute déception, dans la jouissance absolue d'etre en vie, en santé, jeune et libre de choix. Jusqu'a ceder a la tentation d'une nouvelle enseigne.
La confiance, un peu. Vers l'inconscience consentante.

Je tente peu a peu d'apprivoiser le "je".
Mais n'apprends pas a me passer des euphémismes.

24.8.08

J’ai pensé t’envoyer des fleurs : un bouton de rose dans une enveloppe timbrée.

J’ai cueilli de la beauté pour toi. Des ondes de plastique qui dorment au fond de ma pochette à indispensables.

Je voulais te faire sourire. Je retrouvais la sensation si extraordinaire de compter pour quelqu’un, dans les mots, dans les mains. J’ai jeté au loin mon burin habituel, je me suis laissée à peindre en chantonnant de grands vitraux de reves. Les yeux perdus dans ces couleurs j’ai trébuché un pas de trop me raccrochant a toi, boulet bleu et virtuel.

Je suis restée la main tendue jusqu'à choper des crampes. Les joues empourprées de honte lorsque mes doigts tendus t’effleuraient. Tu te taisais.

Mon bras est retombé tout seul. Je l’attache à mon ventre avec les fils arrachés du telephone. La nuit a ramené mon burin. Je sais les gestes a faire, et quelles arteres lier. Promis.

Going, going, gone


photo Sophia Vialatte



You know you're alone when there's no one to speak to.
So the lips slowly merge, the brain slows down and a hole starts to widen in the groin, where all the words go which have grown in your throat. The eyes stop speaking, the smile stays in place. A nod, a laugh, and a spoonful of sugar helps the medicine go down.
Stand-by mode.



19.8.08

Marre de trembler à chaque pas.
Marre de briser tous les rêves au biseau.
Marre de ne pas savoir. Et de devoir, quand meme.
Marre d'avoir le monde sur les bras. Les regards sur moi.
Marre de devoir remplir trois standards a la fois. Pire: de le vouloir.

Soirée coup de blues.

Musique.

16.8.08

Vanilla skies



Ma main sent la vanille. Renouvelle imprégnation. Ce pouvoir d'évocation si fort secoue les neurones comme une ardoise magique pour y former de nouveaux fantasmes. Se perdre dans le parfum, la luxure, comme on se glisserait ivre de nuit sous la surface de la piscine.
Senteur. Pure jouissance.

Peur de moi meme et des cercles vicieux du désir.
En attendant me saoûle à la liqueur de nuit.


13.8.08

Far (3)




Ramer dans une mer de temps huileuse.
Sans oser s'endormir de peur de dériver.
Respirer.


2.8.08

Waiting room (2)


Lyon-Marseille TGV



Ce sont les pires moments de la salle d'attente.
Ni les magazines ni la fenetre ne distraient.
Les yeux fixés sur la porte attendre. Plus rien ne compte sinon la pesanteur du siège et l'appréhension rythmée de l'horloge. Sans savoir meme si la porte s'ouvrira.
L'esprit livré en pâture aux fantasmes de la porte ouverte. Ouvrante. Close. Et puis brisant sa propre attente au burin mental. Sans pour autant détourner les yeux. Livré en pâture aux fantasmes de la porte ouverte. Ouvrante.
Close.

1.8.08


Hercules and love affair - Blind

31.7.08


Pour la beauté du geste


10.7.08


Parceque le livre, parceque l'animation.
Parceque l'animation, parceque le livre.

I scream, you scream.

I scream, you scream.

3.7.08

Far(2)





Je pars quelques jours. Et quelques jours après ça.

J'en parlerais bien plus mais je suis fatiguée - les mots risqueraient de sortir de cette région "nuit" quelque part entre le ventre et le coeur, viciée par le cerveau, et je n'y pourrais rien.

Le temps a passé, passé en beauté.

Vacances.

J'ai un peu oublié ce mot.






Vacances.

30.6.08

Far

Le nuage est revenu de maniere inattendue, au coin d'une chanson, a l'angle de deux rues.
J'ai monté l'échelle portée par la musique et la danse. L'échelle a disparu.
A une telle altitude la pression baisse et le coeur se dilate.
J'ai envie de jeter des roses sur les terriens.
Blues le ciel autour; au loin, vers les yeux, des étoiles.

J'espere que c'est une simple insolation.


25.6.08

Viewbook - photos

19.6.08

Take the edge off

17.6.08

English is the langage of choice.




Sex, drugs and rock'n roll - histoire de finir en beauté.


16.6.08



28.5.08





She coughs. A rasping throaty sound.
I hear the floor creak and water running, she heaves.
Sometimes she coughs red.

Upstate She lies with a paperthin face.
He holds her hand and cannot let her go.
Every second the slow destruction swallows another cell in her brain.
He holds on to her hand and cannot let her go.




Nights are tough.



She coughs. A rasping throaty sound. She heaves.
Sometimes she coughs red.

26.5.08

Phèdre, Phèdre, Phèdre !



PHEDRE

Ariane, ma soeur, de quel amour blessée
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée!

OENONE
Que faites-vous, madame? Et quel mortel ennui
Contre tout votre sang vous anime aujourd'hui?

PHEDRE
Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je péris la dernière et la plus misérable.

OENONE
Aimez-vous?

PHEDRE
De l'amour j'ai toutes les fureurs.(...)
J'aime...

OENONE
Qui?

PHEDRE
Tu connais ce fils de l'Amazone
Ce Prince si longtemps par moi-même opprimé?

OENONE
Hippolyte? Grands dieux! (...)

PHEDRE
Mon mal vient de plus loin. A peine au fils d'Egée
Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi;
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentais tout mon corps et transir et brûler;
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables.
Par des voeux assidus je crus les détourner:
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée;
D'un incurable amour remèdes impuissants!
En vain sur les autels ma main brûlait l'encens;
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J'adorais Hippolyte; et, le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer.
Je l'évitais partout. Ô comble de misère!
Mes yeux le retrouvait dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j'osai me révolter:
J'excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre
J'affectair les chagrins d'une injuste marâtre (...)
Vaines précautions! Cruelle destinée!
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné:
Ma blessure trop vite aussitôt a saigné.
Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachées:
C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.

25.5.08

Paper walls





There are so many things I must not think about.
Paper walls enclosing tiny spaces in my brain.
"Later", I think , and it numbly accumulates.


24.5.08

the Now




To be young.
Recklessness (v) hardiesse. Foolishness (v) folie.
I think I'm beginning to get the concept.


18.5.08

la nuit des musées

12.5.08

Seussian


When someone's hurt and you hurt too


And you are sad, if you not cry

Then you not hurt and you not sad

If they they cry they sad you bad.



Tis one of life's own lessons boy

That of the rules of men by men

You live and learn and get the ploy

Or flee like me in a desert o' sand

3.5.08




Friday night. Polo-baggy ou slim-chemise _ they're out and about _ smoke & beer & music & I
can't do it.
My life - is young age & books & pervs & faraway.
Two roads diverged one day in a yellow wood. deed is done.



30.4.08

Les textes des gens, ce sont des textes au passé simple
Des textes de gens qui parlent peu et sentent beaucoup.
Le cadre est toujours particulier.
Des textes d'apothéose, souvent de mort, parfois d'orgasme, ou sans différence.

Une sorte d'essence de catharsis. Par la feuille simple. Plus d'attente, aucune hésitation multiparagraphes, mais l'avancée, la lucidité, le coeur, l'arrivée.
Aura-t-on jamais fini d'attendre.





The Calling ce matin m'a fait un coup au coeur.
Le soleil entre dans la pièce, je n'ai besoin de rien.


24.4.08

For the gaz-station tango (2:10)

So basicly, what we've got here is about a fifth Borderlines - like, damn those binary gender choices, you know ; Artsies, a few artsy-fashionistas ; Rebels, in which I include sarrouels, keffiehs and dreads as well as gothic lolitas; Chicissimes and would-be chicissimes; and a few "my mother chose my clothes", though those can be found more often in scientific batches.


Sidegroups may include bordeline-artsies and bordeline-rebels, artsy-rebels, catholic schoolgirls, and keffieh-wearing chicissimes.


Les khagneux ont vraiment l'air de khagneux. Je vous jure.

23.4.08




22.4.08

What could bug me would be a year of hard toiling (in the sun, on the railway, working all day on the raaaailway) and nothing to show for it.
That put aside, it's basically a series of exams the like of which we've grown to know by heart, and if you're good, you're good, if you're not, it's a bit late to get better.

20.4.08

Things that be


Le soir sent la glycine.
Would it be summer yet?

and in the summer - what will that change?

13.4.08

[in progress]



This is the waiting room.

There’s a few chairs along the walls, a table with some strewn magazines, and a large window through which you can see the skies. Perhaps there’s a clock hung to one side, but you only glance at it out of habit, and play with meaning in the numbers.

We wait there like cats, dozing still and content, sharp thoughts muffled by the pure, heavy and delicious weight of gravity on our limbs. At intervals the sky fires up or purples down, and then we stare at the exquisite colored shadows and .

This is the waiting room, or corridor perhaps.

There’s a good number of people sitting like you are. Some you know, some you don’t. A few might be pacing around, they’ll sit down again.

You woke up one day in your mind and to this waiting room.

The wait is you, or perhaps you, it. In asking « for what ? » some found religion. Others, nihilism. The question itself has no meaning. Catsnip. The magazines give easy answers. The answers keep you from walking out.

Sometimes a door opens and in comes out comes another. They say : i found love. A journey. They say : art is the key. Or politics. They say : i know passion. They’ll sit down again. Sometimes they don’t come back.

20.3.08

Define Beauty. Commentaire.

« Je me demande s’il y avait des enfants qui ne la regardaient pas. »

There’s something about Venus.

The beauty of her face.

Like a dear in the headlights you can’t detach your eyes.

« Son corps

résumait l’harmonie universelle, dense et délicat, lisse d’enfance, aux contours anormalement nets, comme si elle cherchait à se détacher mieux que les autres sur l’écran du monde. »

There’s something about Venus.


The bliss in your looking.

The smile.

Palest, softest, pure

There’s something about Venus

And it rips the world open when she cries.

Venus always young.

Venus always new.
Flesh-colored rosebuds and clichés of morning dew.

« Et quand une petite fille est jolie, et quand une petite fille est belle, le plus grand poête d’Italie lui consacre toute son œuvre, un immense logicien anglais perd la raison pour elle, un écrivain russe fuit son pays pour donner son nom à un roman dangereux, etc. Car les petites filles rendent fou. »

There’s something about Venus

There’s a scorn on her face

And if that scorn your heart jumps ship unto the ground

There’s something about Venus

Which would have you roll at her feet un-human,

Qu’importait ma valeur, désormais ? Elle n’importait pas, puisque je n’étais rien. »)

Un-dignified, un-aware, only to be pardoned

And crouch there for ages, staring at beauty, staring up at beauty

For ages

« Ce jour là, dans la cour de l’école, je ne pus m’empêcher de lui dire ce grand classique qui, dans ma bouche, était un inédit d’une sincérité sans bornes :

-Tu es si belle que pour toi je ferais n’importe quoi. »

There’s something about Venus.

Which rips your heart open and flushes you crimson when she turns

Away-

‘Till follhardy feats and rockets to the moon.

*

* *

« Mais moi, quand je faisais la guerre, j’ai rencontré la belle Hélène,et je suis tombée amoureuse d’elle, et à cause de cela j’ai une autre vision de l’Illiade.

Ainsi, je pense que la belle Hélène se foutait de la guerre de Troie à un point difficile à concevoir. Je ne pense pas qu’elle en tirait vanité ; c’eût été faire trop d’honneur aux armées humaines.
Je pense qu’elle restait infiniment au dessus de cette histoire et qu’elle se regardait dans les miroirs.

Je pense qu’elle avait besoin d’etre regardée – et peu lui importaient que ce fussent des regards de guerriers ou de pacificateurs ; des regards, elle attendait qu’ils lui parlent d’elle, et d’elle seule, pas de ceux qui les lui adressaient.
Je pense qu’elle avait besoin d’etre aimée. D’aimer, non : ce n’était pas dans ses cordes. A chacun sa spécialité.
Aimer Pâris ? cela m’étonnerait. Mais aimer que Pâris l’aime, et n’avoir cure de ce que Pâris pouvait faire d’autre.

Alors qu’est ce que la guerre de Troie ? Une barbarie monstrueuse, sanguinaire, déshonorante et injuste, commise au nom d’une belle qui s’en foutait autant que possible.

Et toutes les guerres sont la guerre de Troie, et toutes les nobles causes pour les beaux yeux desquelles on les livre s’en foutent.

Car la seule sincérité de la guerre est celle qu’on ne dit pas : si on fait la guerre, c’est parcequ’on l’aime, et parce que c’est un bon passe-temps. Et on trouvera toujours une noble cause aux beaux yeaux.

Aussi la belle Hélène avait elle raison de ne pas se sentir concernée et de se regarder dans les miroirs.

Et elle me plait beaucoup, cette Hélène-là, que j’ai aimée, en 1974, à Pékin. »

(d’après A.Nothomb : Le Sabotage Amoureux)

16.3.08

vox angeli




Sûrement n'aurais-je pas du m'arrêter de chanter.
La voix ne se récupère jamais qu'à demi.

Et à chaque tentative je sens qu'elle hesite un peu plus, que ça bloque, au fond, en haut, que le timbre s'épuise ou retombe à-côté.
Que les poumons halètent au lieu de se tendre, que les résonances vacillent.

A une époque je chantais juste.
C'est dommage, au fond.

9.3.08

alive, fed and whole.





Zen is having all the time in the world
Zen is tasting your luck
Zen is colors and music
Zen is your ego curled up on a pillow , purring.

5.3.08

If I hadn't listened to my mom and quit studying to become a hairdresser, I'd still have some hair left and a will to work.

Whatever.

version alternative :" .... and then she went artistic on me."

2.3.08

Cases.




Je m'auto-reflexe ces temps ci. C'est nouveau.
Et assez efficace.
J'ai perdu trois heures de sommeil avant de savoir pourquoi je continuais à respirer, et ce que je serai le mieux à même de faire quand je serai grande.
J'ai ensuite subi trois quart d'heures à faire un bilan personnel de ce qu'il me faudrait pour combattre l'ennui. Le RER est un fort bon catalyseur.

Une sorte de crise existencielle a donc clarifié , de nuit bien sur puisque tout se pense de nuit, ce que je fais, pourquoi je le fais, dans quel état d'esprit, et avec quels besoins.

Je comprends exactement pourquoi l'Eglise catholique dénoncait l'examen de soi comme un délit. Et pourtant, j'ai trouvé le besoin de croire pour avancer. Tout un systeme qui se pense rationnel, suspendu à un "il faut croire". Qui peut lui-meme s'expliquer par la sociohistoricobiologie. N'est il pas beau, cet humain juste assez humain?

21.2.08


20.2.08

De natura rerum


je me suis remise à Paint et j'adore.


I love just how dumbly compliant the body is.

Feed it sugar
Feed it cafeine
Keep it busy
and Smile a little so it pavlov-thinks it's happy-time
And it shoots endorphines to the brain like there's no tomorrow.


I love just how dumbly compliant the body is.
Feed it sugar, feed it cafeine, keep it busy, smile a bit and like Pavlov's nice dog it just believes it's happy-go-lucky and sends endorphines right up to the brain.

14.2.08



10.2.08

*sigh*

My oh my.
Stress. Long time no see.
Almost forgot the gut-wrenching fear it lent.
Oh well. same time next week, gone.

5.2.08

slow

3.2.08




In just a few months it'll all be over.

And then : anew. or a-same - with more shattered beliefs, but an easier time of it.

25.1.08

Life is life. Even pop says so.




Bon, les gens, c'est quoi ce trip.

La vie n'est pas "dure".
La vie est.

Cette vie serait plus dure qu'une autre.
Mais trouvez moi des jeunots plus privilégiés.

Cette vie serait plus dure qu'elle ne pourrait l'être.
Oui, c'est une question de représentations. Si la citadelle qui nous sert de conscience est remplie d'idéaux - ce-qui-pourrait-etre-mieux - le réel blesse.

La vie est, et le monde est autre que nous.
Apres les stoïciens citons Hegel, peut etre serai je de la sorte écoutée.
Se présenter au monde avec ses sentiments comme bouclier, comme extérieur. Le coeur dans la paume de la main. C'est lancer tout ce qu'il y a de plus subjectif sur des faits qui n'ont pas de jugements, pas de valeurs - c'est se heurter à quelque chose d'objectif, d'inconnu qui fait peur. Qui fait mal.
Et le coeur écorché gémit.

Pauvre petit.

Je ne dis pas que tout va tout le temps. Je ne dis pas que je ne ressens pas les injustices, souvent.
Je dis : n'essayez pas. je vous en prie. de me dé-cérebrer pour me re-cardiser.
Que je pleure. Que je me remette en question. Que je m'interroge sur le sens de la vie. Ou me désole de quelque chose a laquelle je ne peux rien faire. Que j'accepte de subir des mouvements pulsionnels, absurdes, inéduqués.
Non.
Pourquoi diable, d'ailleurs?

Qu'importe ce que je pense? Je suis envers vous pure action. Laissez agir.

Et puis peut etre ceci est il une crise d'adolescence.
Une affirmation de mon etre dans la négation du sentiment par peur de la souffrance, pour que plus tard par synthese je revienne dans la saine, la meilleure, vie, celle de la passion pure (entendue comme : folie; irraisonnée). etc.

Promis.
Je tenterai de me taire.

19.1.08

Liberté de la Presse


La terre s'est ouverte à droite de mon pied droit, et les failles courent un peu partout.
Tout craque. C'est l'hiver, la sécheresse des nuits très longues et pelées par le crachin.
Tout craque et les corps craquent eux-mêmes, proprement, selon la ligne du sol, pour ne pas déranger.

Je vois le ciel mauve en sortant de cours, les ombres vertes.
Je vois l'orange vif derrière l'hôpital.
Je ne vois que des couleurs.
Je flotte suspendue à des fils de musique et de distraction, les failles ne m'atteignent pas.
Mais je n'atteins plus les corps qui craquent eux-mêmes, un à un, proprement.

Je ne lâcherai pas prise. désolée. pa'possible.

Sinon , qui vous dirait :
On voit l'herbe, d'ici.